Journée d'étude "Malaise(s) dans le corps"

 

Malaise(s) dans le corps

Le 4 mars 2016 à l'UCO Angers

 

 

 

Argument de la journée d'étude

 

Malaise(s) dans le corps : la pluralité du malaise peut s’interroger à travers les différentes manifestations du réel du corps, tout en actualisant sous un autre angle la question du malaise dans la civilisation.

« De quoi avons-nous peur ? » questionne Lacan : « de notre corps »… Nous en avons peur, ça nous angoisse et ce phénomène est à situer dans le corps. Freud nous signale cette dimension de radicale altérité lorsqu’il fait l’expérience de l’unheimlichkeit, cette inquiétante étrangeté dans la saisie de la présence de son corps comme autre à lui-même par le reflet d’un miroir au fond d’un wagon-lit de voyageurs. Non seulement le corps est autre, mais l’Autre – avec un grand A –, c’est finalement le corps : le corps est fait pour être marqué, inscrit, lieu de rencontre d’un réel et d’un nouage avec le symbolique.

Le corps nous affecte, le corps nous infecte : ce lieu parasité par le langage peut sembler des plus difficiles à supporter, lui qu’on définit un peu vite comme strict support.

Les progrès de la technologie faisant, certains envisagent même d’en changer. Un corps chirurgicalement modifié, gadgétisé voire hybride, updated : ce corps augmenté promet-il véritablement une jouissance augmentée ? Cette promesse est au cœur de ce qui constitue et alimente le malaise dans notre modernité : promesse d’une jouissance toujours plus grande.

Tout gadget pourrait-il être autre chose qu’un symptôme ? Le corps ainsi pourvu ne viendrait-il que renforcer sa dimension de « répondant para-sexué », c’est-à-dire un corps-rempart, autarcique, parant efficacement à toute rencontre possible ?

Mais la clinique nous convie à embrasser une diversité des problématiques autour du corps : corps exhibés, corps cachés, corps meurtris, corps handicapés, corps augmentés, corps malades, corps marqués, stigmatisés, corps normés, etc.

Quel que soit le corps parlant, une question demeure : comment assumer ce que notre corps nous présente et ce à quoi il nous condamne, l’horreur de la castration ? Peut-on encore supporter d’être affecté dans notre modernité ? Peut-on alors se supporter d’être vivant ?

 

 

Programme de la journée d’étude

 

9h-9h30 Accueil des participants et ouverture

 

Première table ronde

Discutants : Mathilde Saïet ; Virginie Martin-Lavaud

 

9h30 Marion HAZA, MCU Psychologie clinique Poitiers

« Utopies corporelles : autour du corps augmenté »

 

10h Vincent GUERIN, Docteur en Histoire Angers

« Le posthumain comme horizon : transhumanisme et augmentation »

 

10h30 Débat

10h45 Pause

 

Deuxième table ronde

Discutants : Alexandre Levy ; Pascale Peretti

 

11h David BERNARD, MCU Psychologie clinique Rennes 2

« La pudeur et le privé »

 

11h30 Dolorès ALBARACIN, MCU Psychologie clinique Poitiers

« Malaise à l’hôpital : position subjective du médecin face au corps malade »

 

12h Débat

Pause déjeuner

 

Troisième table ronde

Discutants : Laurence Bernard-Tanguy ; Vincent Guérin

 

14h Carole MARIOTTI, Chargé de cours Rennes 2

« Le robot entre corps de jouissance et contention »

 

14h30 Virginie MARTIN-LAVAUD, Docteur en psychopathologie clinique Angers

« Esthétique du corps augmenté »

 

15h Débat

15h15 Pause

 

Quatrième table ronde

Discutants : Patrick Martin-Mattera ; Alexandre Levy

 

15h30 Marie-Noëlle JACOB-DUVERNET, Psychanalyste, praticienne associée Angers

« Et pourtant ça tient au corps »

 

16h Gwénaëlle DARTIGE, Doctorante Rennes 2

« La pulsion existe-t-elle encore ? »

 

16h30 Ludivine ROBERT-BEILLARD, Doctorante Rennes 2

« L'érotisme,  entre illusion et nécessite d'un donner-à-voir »

 

17h Débat et clôture

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